jeudi 8 décembre 2011

La semaine du Golfe du Morbihan 2011

    Le Golfe du Morbihan est un site superbe de Bretagne Sud . Morbihan signifie petite mer en Breton  (il serait d'ailleurs plus judicieux d'écrire Mor Vihan)
    C'est plutôt une rade, qui communique par un étroit goulet (moins d'un demi-mille de largeur utile) avec la "Grande mer" nommée Mor vraz en Breton . Sur la photo ci-dessous, on voit l'Oosterschelde,  grand voilier
hollandais, sortir du détroit et déboucher dans la Mor vraz. Derrière lui, on remarque la tourelle rouge rouge qui balise l'ouest du chenal.
    Cette grande mer, est elle-même protégée des grandes houles de l'Atlantique par la presqu'île de Quiberon,  les îles (Belle-Île, Houat, Hoedic) et de nombreux îlotsLa photo ci-dessous montre la partie Est de l'île d'Houat  à l'horizon.
   
     Elle communique avec l'Océan par des chaussées délicates à franchir par mauvais temps, notamment la Teignouse. Ci-dessous, le phare de la Teignouse est à l'extrême droite de la photo tandis que l'horizon est complètement barré par Belle-Île.

    On y trouve des ports de plaisance qui comptent parmi les plus importants de Bretagne : Le Crouesty (tout près de Port-Navalo), La Trinité sur mer,  Port-Haliguen en Quiberon.
    Depuis 2001 a lieu, dans ce haut-lieu du nautisme,  tous les 2 ans, un festival "éclaté" . Éclaté, car différents ports du Golfe sont utilisés pour des rassemblements de bateaux et des manifestations diverses, notamment des concerts. Pour le prochain, rendez-vous le week-end de l'Ascension, au printemps 2013.
     Les principaux sites sont :
    Port-Navalo, sur la rive Est du goulet, mais à l'abri de ses courants, qui peuvent être très violents à mi-marée (et même en morte-eau...). A la limite entre Morbihan et Morvraz, c'est le site de passage obligé pour les entrées et sortie du Golfe.
Les courants, atteignant plusieurs nœuds, rendent souvent les parages très agités.
    Port-Blanc, séparé de l'Ile aux Moines par un étroit chenal où les courants sont aussi violents qu'en face de Port-Navalo. Quand ils ne remontent pas jusqu'à Vannes, les plus grands utilisent les mouillages en eau profonde qui bordent le chenal, souvent côté Île aux Moines.  (Ci-dessous, La Recouvrance s'apprête à mouiller).
     Côté Port-Blanc, le mouillage est très encombré. Ci-dessous, les passagers de l'Oosterschelde débarquent par l'intermédiaire d'une navette.
     Larmor-Baden accueille aussi de nombreux petits bateaux, tandis que quelques gros, notamment la Nébuleuse, en ont fait leur mouillage favori. 
   Le Bono est peut-être le plus joli port du Golfe, dans une rivière particulièrement abritée qui débouche sur celle d'Auray. Cette année, il accueillait une flottille particulièrement nombreuse et variée qui mouillait dans la rivière,  le port lui-même étant minuscule.
     Pour se rendre en mer, ces bateaux doivent emprunter la Rivière d'Auray. Celle-ci se jette dans le Golfe avant le Goulet. Les marins du Bono étaient surnommés forbans par ceux du Golfe. Ci-dessous, un groupe de Guépards (dériveurs typiques du Golfe) descendent la rivière d'Auray, entre les parcs à huîtres.
   Le port de Vannes, en plein centre ville, capable d'accueillir de gros bateaux, mais présentant l'inconvénient d'être un port à flot fermé par une porte qui ne peut laisser passer les  bateaux qu'à marée haute.
    Port-Anna, en Séné, le port des célèbres sinagos, à l'entrée de la rivière de Vannes.
    Saint-Goustan, le magnifique port d'Auray, avec son pont et ses maisons anciennes, accueillait des petits bateaux.
    Le Logeo, le seul port situé sur la rive sud du Golfe (presqu'île de Rhuys) entre Port-Navalo et Sarzeau.  Situé dans un site protégé des mauvais temps d'ouest ce petit port est plutôt un mouillage exposé aux brises du nord, qui lèvent un clapot parfois gênant pour les petits bateaux.
    Et puis encore bien d'autres sites : Locmariaquer, en face de Port-Navalo ; Saint-Armel et Le Hézo, tout au fond du golfe, là où les chenaux étroits et peu profonds ne sont accessibles qu'aux petits bateaux ; l'île d'Arz ; Arradon, etc...
     Chaque jour, de nombreux bateaux quittent leur port ou leur mouillage d'accueil pour une balade dans le Golfe ou dans la Mor Vraz, et rentrent en suivant les courants de marée.
     Des régates voient s'affronter des voiliers de catégories comparables, et les plans d'eau sont très animés.
    Pour finir, il y a la grande parade du samedi : les bateaux capables d'affronter la grande mer sortent peu à peu du Golfe le matin, à la marée descendante, en plus grand nombre que les jours précédents. Ci-dessous, La Recouvrance met le cap vers le large, où d'autres voiliers croisent déjà.
Certains petits bateaux les accompagnent si le temps est clément (ce qui a  été le cas depuis la création de la semaine du Golfe). De nombreux petits dériveurs et des canots voile-aviron mouillent à l'entrée du Golfe, à Port-Navalo ou à Locmariaquer, en attendant le retour de la flotte. Ci-dessous, The Matthew va passer devant les bateaux mouillés près de la rive opposée.
    Dès que la mer monte, les bateaux reviennent dans le Golfe, sous voiles si possible. En principe, chaque gros bateau est accompagné d'une flottille de plus petits, mais il y a parfois une certaine pagaille ; les incidents ne sont pas rares : des skippers de petits bateaux, qui souvent ne font pas officiellement partie de la parade, se permettent de couper la route des navires, faisant valoir une "priorité" qu'ils n'ont pas ; les voiliers mesurant une trentaine de mètres ou plus hors-tout ont souvent une manœuvrabilité réduite dans ces conditions de courant et de vent relatif  faible ; le moteur reste en marche, prêt à être embrayé avec précaution (en voulant éviter un accident on risque d'en provoquer un autre, en ces circonstances). Ci-dessous, les cotres Jeune Ariane et Lola emmènent un groupe de voiliers plus petits.
    





































































    Difficile, si on ne possède pas un pneumatique rapide ou une vedette fortement motorisée (encore faut-il pouvoir la mettre à l'eau), de visiter tous les sites : on ne peut pas être partout en même temps. Les problèmes de stationnement sont tels, en voiture, que quand on a trouvé une place, mieux vaut la garder ! Nous nous sommes donc contentés de quelques sites : Le Bono, Larmor-Baden, et surtout Port-Blanc et Port-Navalo : c'est à ces deux endroits qu'on peut, à notre goût, suivre le mieux les évolutions des voiliers. Il faut cependant être patient pour quitter Port-Navalo en voiture après la parade : compter entre une et deux heures et demi d'attente. Mais, quand on aime, on ne compte pas...

   Voici maintenant davantage d'images. Chaque  légende sera placée sous  la photo correspondante.





















































































































































































































































































































  

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